Nature en ville : la ville à l’oeuvre

Parcs et jardins, voirie, bâtiments municipaux… La Ville adapte ses pratiques afin de réduire et d’anticiper les effets du dérèglement climatique. Une nouvelle approche de la nature en ville.

Dans le cadre de la nécessaire adaptation au changement climatique, la ville opère depuis plusieurs années la plantation d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces adaptées aux évolutions du climat, résistantes aux différences de température et nécessitant peu d’arrosage et d’entretien. « On ne parle plus de décoration végétale mais véritablement d’éco-plantation », précise Sébastien Collard, responsable du service parcs et jardins de la ville.

Refuges pour la biodiversité animale et florale, des espaces de « prairies » non tondus, simplement fauchés une fois l’an, sont maintenus dans les deux grands parcs et partout où on peut en créer, comme dernièrement le long des jardins partagés des Longs Réages à la Cité-jardins. Les équipes de Sébastien Collard prévoient la constitution de haies et de ronciers dans les parcs avec le même objectif. « Nous retapissons aussi les pieds d’arbres sur voirie avec divers végétaux. Cela favorise une meilleure pénétration de l’eau de pluie par rapport à une terre nue, » ajoute le spécialiste. Le plan de gestion des différents espaces tient compte de l’usage qui en est fait. « On ne va pas tout redonner à la nature, bien sûr. Le square de l’hôtel de ville, l’entrée du parc du château, des zones d’agrément engazonnées pour le pique-nique seront plutôt traités en ” horticole à la française” qu’en “naturel ” ».

Avec le retour de la végétalisation, la ville va mieux

La ville de Suresnes étudie également l’implantation de deux nouvelles mares en ville, à l’instar de celle du parc du Château dans le cadre des continuités de « trame verte et bleue » sur le territoire et la mise en place d’écuroducs supplémentaires (dans le cadre du budget participatif). L’infiltration de l’eau vers les nappes phréatiques plutôt que dans le réseau de traitement des eaux usées est systématiquement prise en compte lors des travaux de voirie : écoulement des eaux pluviales vers les plantations dans les rues, dans les cours d’écoles, création de noues, de places de stationnement en pavés enherbés…

De même, les toitures végétalisées, isolantes, favorisant la biodiversité et limitant les îlots de chaleur en été, sont privilégiées lors des travaux sur les bâtiments municipaux. Tout comme le choix de minéraliser le sol au minimum. Quand la végétation naturelle revient, la ville va mieux. Les moutons qui viennent de s’installer au parc du château et au parc des Landes pour une saison d’éco-pâturage ne diront pas le contraire.

À faire dans votre jardin :

  • Laisser une zone de prairie dans une partie de son jardin, que l’on ne fauche qu’en mars. Les insectes constituent l’alimentation des oiseaux.
  • Choisir des portails et clôtures qui ne descendent pas au ras du sol pour permettre la circulation de la petite faune (hérissons…), ou laisser un trou dans sa clôture.
  • Laisser pousser les herbes et fleurs sauvages spontanées au pied des murs.
  • Éviter la taille et l’élagage du 15 mars au 31 juillet, pendant la période de nidification des oiseaux.
  • Laisser des tas de bois mort, des feuilles, des tas de pierre, les souches d’arbres… Autant de refuges pour les hérissons et les insectes.

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