Nature en ville : ces bêtes qui nous embêtent

Il faut distinguer les espèces exotiques, importées, qui ont un impact sur la biodiversité autochtone, des espèces locales « nuisibles », comme les rats et les pigeons.

La destruction des habitats des espèces locales par l’être humain est le principal facteur de l’établissement de ces espèces, mais le changement climatique ou la pollution renforcent le phénomène.

Vecteurs de maladies pour l’humain

Leur mauvaise réputation n’est pas surfaite, l’Académie de médecine a tranché, la surpopulation des rats est « une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses maladies transmissibles par les parasites, les déjections, les morsures ou les griffures ».Pour limiter leur présence, la ville de Suresnes met en place des actions par l’intermédiaire d’un prestataire spécialisé qui intervient lors d’opérations préventives tout au long de l’année. Il mène aussi des actions ponctuelles suite à des signalements ou à la détection d’une problématique. Les bâtiments publics font l’objet d’une gestion spécifique et les réseaux d’assainissement sont traités deux fois par an.

Les pigeons, pour leur part, sont surtout pointés du doigt pour la saleté, le bruit et leurs fientes qui endommagent bâtiments et équipements. Ils peuvent aussi transmettre des maladies à l’être humain. La Ville dispose de pigeonniers contraceptifs qui permettent de stériliser les oeufs. Elle lancera prochainement une campagne de nourrissage (à vocation contraceptive).

Exotiques mais invasifs

Tiques, frelons, moustiques-tigres, perruches ou chenilles processionnaires… Il n’y a pas de solution miracle pour lutter contre leur prolifération, si ce n’est favoriser
la biodiversité et lutter contre le dérèglement climatique. La chenille processionnaire est urticante pour l’humain et pour les animaux, affaiblit les arbres. La Ville applique des traitements préventifs (pièges) et curatifs (suppression). La création de haies, pour abriter les mésanges qui se nourrissent de cette chenille, est aussi une solution. Contre le frelon asiatique, les services de la Ville suppriment les nids. Une chose est certaine, la Ville ne peut intervenir que sur le domaine public, en aucun cas chez les particuliers. Si la lutte contre ces espèces est du ressort des pouvoirs publics, elle doit aussi être l’affaire de tout le monde : les bons gestes faciles à adopter permettent d’agir au quotidien contre leur propagation.

Pour aller plus loin : 

  • Apprendre à reconnaître les espèces exotiques envahissantes
  • Au jardin, vérifier que des espèces invasives ne se développent pas, éliminer celles déja présentes et acheter des plantes locales
  • Ne pas ramener d’espèces végétales ou animales de ses voyages
  • Ne pas abandonner ses animaux de compagnie dans la nature
  • Vérifier et nettoyer son équipement de randonnée, sport, voyage, pêches ou chasse
  • Signaler les observations d’espèces invasives sur l’application mobile INPN Espèces

Les bons gestes à savoir :
  • Laisser une zone de prairie dans une partie de son jardin, que l’on ne fauche qu’en mars. Les insectes constituent l’alimentation des oiseaux.
  • Choisir des portails et clôtures qui ne descendent pas au ras du sol pour permettre la circulation de la petite faune (hérissons…), ou laisser un trou dans sa clôture.
  • Laisser pousser les herbes et fleurs sauvages spontanées au pied des murs.
  • Éviter la taille et l’élagage du 15 mars au 31 juillet, pendant la période de nidification des oiseaux.
  • Laisser des tas de bois mort, des feuilles, des tas de pierre, les souches d’arbres… Autant de refuges pour les hérissons et les insectes.

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