Patrimoine

Carte postale ancienne représentant l'hôtel de ville.

Suresnes dispose d’un patrimoine urbain du 20e siècle remarquable. La ville se décline à travers sa vigne, le Mont-Valérien et son histoire, ses anciennes usines…

Il fait écho au Musée d’histoire urbaine et sociale de Suresnes aménagé dans l’ancienne Gare de Suresnes-Longchamp.

Suresnes lève le voile sur son patrimoine

Suresnes lève le voile sur son patrimoine architectural et propose un parcours urbain autour des lieux remarquables de la ville.

Le parcours décline 21 mâts dans tous les quartiers. Ils offrent aux visiteurs une description de l’édifice agrémentée d’un plan du quartier et de photos d’époque.

De belles ballades en perspective mais pas seulement…

Ce parcours urbain devrait surprendre plus d’un Suresnois. À travers les différents emplacements, la diversité du patrimoine du 20e siècle se dévoile.

Outre l’occasion d’égayer les dimanches ensoleillés, cette visite urbaine donne un avant goût de ce qu’offre le Musée d’histoire urbaine et sociale de Suresnes aménagé dans l’ancienne Gare de Suresnes-Longchamp.

L’architecture suresnoise à la portée de tous

Un topoguide est mis à la disposition de la population (et téléchargeable à partir de cette page). Il répertorie sur un plan de la ville, l’ensemble des points numérotés du parcours.

Vous pouvez le télécharger ici : Topoguide du parcours patrimoine

Le plus grand vignoble d’Ile-de-France

Suresnes possède le plus grand vignoble d’Ile-de-France situé au 4, rue du Pas Saint-Maurice, d’une superficie d’un hectare.

La vigne est composée de deux cépages, de Chardonnay à 85% et de Sauvignon à 15%.

Une viticulture raisonnée

La vigne produit un vin blanc.

Le vin de Suresnes est fabriqué dans les règles de l’art avec une viticulture raisonnée.

Visites de la vigne

Vous pouvez visiter la vigne et la cave les lundis et mardis (4 personnes minimum par visite).
S’adresser à l’association du Clos du Pas Saint-Maurice
Tél : 01 47 98 90 18
Mail. : assoduclosdupas@vindesuresnes.com

Le vin de Suresnes

Vous pouvez vous procurer du vin de Suresnes tout au long de l’année à la vigne municipale, sur RDV au 4, rue du Pas Saint-Maurice – 92150 Suresnes
Tél. : 01 47 98 90 18
Mail. :assoduclosdupas@vindesuresnes.com

Ou à l’office de tourisme du mardi au samedi.
Voir le site de l’office

À apprécier avec modération.

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La position stratégique du Mont Valérien sur une colline de 162 mètres de haut eut tôt fait de séduire religieux et militaires.

Moyen-âge

Dès le XVe siècle, le Mont accueillit quelques laïcs désireux de mener une vie solitaire faite de prières et de méditations. En 1554, Guillemette Faussart sera la première femme à choisir de vivre recluse au sommet de la colline. Trois grandes croix furent édifiées près de son oratoire, faisant référence au Golgotha. C’est ainsi que le Mont Valérien fut appelé “calvaire” pendant plus de deux siècles.

Une communauté d’ermites se constitua à la fin de XVIe siècle. Ces laïcs vivant de leur travail prononçaient des vœux temporaires, et accueillaient des hôtes parfois très célèbres pour de courtes retraites.

La création du pèlerinage du Mont Valérien vint plus tard en 1634, à l’initiative d’Hubert Charpentier, professeur de théologie et prédicateur réputé. Un escalier monumental servait d’axe central à un chemin de croix constitué de chapelles, dont la construction était financée par des personnalités de la cour. Leur décor peint, grandeur nature, représentait les scènes de la Passion. On y venait faire pénitence, même si parfois on s’arrangeait avec sa conscience ! C’est le cas d’un pêcheur dont l’histoire nous est racontée par Mercier dans son ouvrage Les Tableaux de Paris. Cet homme décidé à expier sa faute n’en était pas moins résolu à s’épargner des souffrances. Son confesseur lui demanda de se rendre au calvaire à pied, avec des pois dans chacune de ses chaussures. Il accepta mais décida de faire cuire les pois, les replaça et fit l’ascension sans difficulté et la conscience tranquille…

Une position stratégique

Mais cette destination religieuse disparut avec la restauration. Le fort, construit à partir de 1840, participa à la fortification de Paris décidée par Thiers. Sa position menaça constamment les troupes prussiennes lors de la guerre de 1870. Pendant le conflit fratricide de la commune, il fut le seul des forts parisiens à échapper aux fédérés.

Ironie du sort, après avoir été le symbole de la résistance contre l’Allemagne, le fort devint le lieu d’exécution des résistants pendant la seconde guerre mondiale. Il abrite à l’heure actuelle le 8e régiment de transmissions et le musée de la colombophilie militaire. De son passé religieux subsiste deux cimetières datant du XIXe siècle, aujourd’hui abandonnés : le cimetière du Midi-Notre-Dame-des-Sept-Douleurs réservé aux ecclésiastiques, et le cimetière Nord-Saint-Joseph pour les laïcs. Ils sont séparés par un grand escalier, dit “des cent marches”.

Le Haut lieu de la Mémoire nationale

Le Mont Valérien accueille également sur ses pentes le cimetière américain inauguré en 1919, et le Mémorial de la France Combattante du Mont Valérien élevé le 18 juin 1960.

Ce monument reçoit chaque année l’hommage solennel du Président de la République, des compagnons de la Libération, du commandement du Fort et de tous les français parmi lesquels le Maire de Suresnes et nombre de Suresnois, lors de la commémoration de l’Appel du 18 Juin 1940.

En savoir plus sur le site du Mont Valérien, Haut lieu de la Mémoire Nationale.

Une construction inédite

En 1867, l’architecte Denis Darcy achève la construction d’une des propriétés les plus extravagantes de Suresnes : la demeure Worth. S’étalant sur plus de 15 000 m2, elle associait la théâtralité dans les espaces privés (habitat et jardins), à une relative austérité en façade, non sans rappeler les châteaux médiévaux et les palais florentins de la renaissance. L’originalité de son décor relève du courant artistique appelé historicisme, réunissant les influences des siècles passés pour créer un ensemble parfois surprenant…

Une architecture étonnante

En se promenant dans l’immense jardin irrégulier et pittoresque aux pelouses accidentées, on découvrait un décor fait de ruines tels les tableaux d’Hubert Robert. Cette esthétique de la ruine associée à une nature recomposée pour marquer l’action destructrice du temps, remontait au XVIIIe siècle avec la tradition des fabriques. On pouvait découvrir au détour d’une allée des sculptures du Château des Tuileries (après sa destruction par la Commune), ornant les bosquets, les pavillons et les cascades. Les serres accueillaient des essences exotiques, témoignant d’un intérêt renouvelé pour l’évasion.

Worth, le couturier

Worth (1825-1895), couturier de l’impératrice Eugénie et de la princesse de Metternich, va pendant de nombreuses années régner sur l’élégance parisienne, et participer ainsi aux fastes du Second Empire marquant le triomphe de la bourgeoisie.

De cette propriété, seuls subsistent le pavillon d’entrée avec sa grille-porte surmontée de deux escargots qui furent l’emblème du couturier, ainsi que le pavillon de style anglo-normand construit en 1872. La demeure et le parc ont été détruits dans les années trente pour y construire l’hôpital Foch.

Avant la première guerre mondiale, Suresnes accueillait déjà quelques industries, avec notamment des blanchisseries, des teintureries et une biscuiterie, Olibet, implantée depuis 1880.

En 1893, l’entreprise La Gallia inaugurait la fabrication de tubes en acier sans soudure, en pratiquant l’étirage et l’emboutissage des métaux.

La première région industrielle de France

Le département de la Seine, alors première région industrielle de France, conforta son processus d’industrialisation au sortir de la grande guerre. Suresnes favorisa l’installation des industries de pointe sur les berges de la Seine, comme l’aéronautique, l’automobile et la radiotechnique. C’est en 1915 que Louis Blériot fit construire ses vastes ateliers et jeta les bases de l’industrie aéronautique française.

Naissance des usines

A l’image de Blériot, de nombreux ateliers se transformèrent en usines : Darracq qui en dix ans, passe d’un petit atelier à une surface de 22 000 m2, mais aussi Latil et Talbot qui ne cessent de s’agrandir. Citroën installe son parc aux aciers et ses bâtiments pour les matrices. Saurer démarre en 1910 la fabrication de poids lourds, camions et cars avant d’être repris par Unic. Des ateliers de mécanique et de fonderie enfin, participent à ce développement industriel, particulièrement dans le cadre de la sous-traitance. Cette mutation économique aura pour conséquence un accroissement de l’activité diurne et nocturne, provoquant de nombreuses plaintes de la part des riverains !

L’industrialisation de la ville n’eut pas que des désagréments : ainsi les effluves de certaines industries de luxe fleurissaient agréablement l’air suresnois ! A partir de 1905, Coty crée des parfums d’une qualité incontestable qui, associés aux flacons Lalique, assurent le rayonnement du savoir-faire français à l’étranger. D’autres noms célèbres comme Coryse-Salomé ou Volnay parfument encore la mémoire de Suresnes.

Certains de ces grands noms comme Coty ou Volnay, ont disparu depuis les années trente. D’autres sont restés en changeant de nom (ainsi Blériot devenu EADS), ou leur ont succédé en assurant l’avenir économique de Suresnes.

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