3 questions à… Gautier Roux, capitaine de Frégate

Depuis 2022, Suresnes est marraine de l’une des trois flottilles de chasse de l’Aéronavale, la 12F. Rencontre avec celui qui la commande depuis juillet 2024.

Quel est votre rôle en tant que commandant et quelles sont les missions de la Flottille 12F ?

Je suis pilote de chasse embarquée, au sein de la Marine nationale. En tant que commandant, je suis responsable de toutes les décisions relatives à la bonne marche de mon unité : la sécurité des vols, les opérations, la gestion des ressources humaines, etc.

La 12F est basée à Landivisiau (Finistère), et opère depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle. Nous réalisons l’essentiel des missions confiées à l’aviation de combat moderne : attaque sur des objectifs terrestres, maritimes, reconnaissance, défense d’espace aérien, appui de troupes au sol, etc. La 12F, c’est environ 160 marins, dont 16 pilotes. Les autres officiers sont des spécialistes en maintenance aéronautique ou en renseignement et préparation de mission. L’essentiel des troupes est constitué par des sous-officiers techniciens de maintenance et des logisticiens, qui ont la charge de conserver nos machines en état de vol et de les mettre en œuvre quotidiennement.

À quoi ressemble la vie sur le porte-avions Charles-de-Gaulle ?

1 800 personnes vivent à bord du Charles-de-Gaulle. En dehors du travail, nous dormons dans un « poste » (une chambrée), à deux pour les officiers et jusqu’à une quinzaine pour les moins gradés. Nous partageons des sanitaires collectifs, des repas pris dans des « carrés » par catégorie de grade et nous disposons de quelques lieux de convivialité. Pas de téléphone, pas de wifi, pas de réseaux sociaux. Nous faisons du sport quotidiennement mais avec des moyens limités : vélo, rameur, appareils de musculation. Le jour et la nuit à l’intérieur du bâtiment sont matérialisés par un éclairage qui passe du blanc au rouge au coucher du soleil. Il y a des jours, les « No fly day », durant lesquels aucun vol n’est prévu. À ces occasions seulement, le pont est accessible et on peut profiter librement de l’extérieur, par exemple pour faire du sport.

Que vous apportent le marrainage de Suresnes et les échanges avec les élèves du collège Hubert Germain ?

Partager notre vécu, faire connaître nos métiers permet d’expliquer comment fonctionne notre outil de défense commun, ou comment sont employés les moyens militaires. Nous contribuons ainsi à ce que les citoyens puissent faire des choix éclairés. Quand les collégiens nous rendent visite à Landivisiau, comme cela a été le cas en mai dernier, ils découvrent nos activités, le Rafale, la Marine, etc. Nous venons régulièrement à Suresnes, notamment lors des cérémonies célébrant notre histoire, comme la commémoration du 18 juin : ce sont des occasions privilégiées d’échanger avec des citoyens et d’entretenir le lien armée-nation.

 

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×