C’est votre deuxième année à la tête du festival, comment l’abordez-vous ?
Suresnes Cités Danse a assuré sa longévité en restant sur des bases solides et en se réinventant. L’hybridation a très vite été son ADN avec la volonté de mettre en lumière la danse hip hop dans toute sa diversité tout en s’ouvrant à la danse contemporaine et aux spectacles chorégraphiques qu’on ne peut pas étiqueter ! Nous continuons d’être le plus ouvert possible.
Cette édition est placée sous le signe de la jeunesse…
Ce festival poursuit des compagnonnages de longue date, avec François Lamargot, Mickaël Le Mer ou Jann Gallois, par exemple, qui sont des enfants de Suresnes Cités Danse. Mais il doit aussi être un lieu d’expression privilégié
pour les jeunes chorégraphes et interprètes. Je pense notamment à Solal Mariotte qui présentera Collages/Ravages en ouverture. Solal vient du break et il a un talent incroyable. Il a fait l’école d’Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles et, au-delà de son expérience d’interprète, il va créer son premier spectacle ici. Avec Maldonne, Leïla Ka, qui avait présenté l’an dernier des pièces courtes, crée cette année sa première grande forme. Jeunesse encore avec En pièce jointe d’Armande Sanseverino et Gaël Germain, et avec Nos futurs, un plateau partagé. On y découvrira Mandala 2.0, un spectacle de Jann Gallois qu’elle reprend avec des danseurs de 16 à 23 ans, pour beaucoup issus de la classe excellence hip hop du lycée Turgot à Paris et Envol du jeune chorégraphe Anatole Hossenlopp, avec 6 danseurs qui ont, eux aussi, moins de 24 ans.
Vous vous adressez aussi aux jeunes spectateurs…
Nous nous adressons à tous les publics mais, pour les plus jeunes, nous proposons deux spectacles dédiés, à voir dès 3 ans dans le cadre des Dimanches en famille et en temps scolaire : Pingouin* et Wodod. Les ados apprécieront aussi Histoires de graffeuses, une conférence spectaculaire d’Hortense Belhôte, performeuse et historienne de l’art. Et parce qu’on a tous
besoin de danser, Jann Gallois et sa Cie BurnOut nous inviteront à leur Block Party, un bal hip hop participatif pour tous, de 3 à 103 ans. Enfin, j’invite les spectateurs à découvrir les expositions, ateliers et films proposés chez nos partenaires, au Capitole, dans les médiathèques et ailleurs.
Propos recueillis par Nicolas Gervais.
Suresnes Cités Danse, du 11 janvier au 8 février, au Théâtre Jean Vilar et dans les lieux partenaires