Certains moments en apparence anodins peuvent faire basculer un destin. Pour le Suresnois Victor Mathieu, c’était un dimanche matin, il y a 20 ans. “J’ai assisté au départ du Vendée Globe à la télé. Ma passion était née. Dès lors, j’ai fait des stages de voile aux Glénans tous les étés, puis passé un brevet professionnel tout en faisant des études en parallèle. Après un DUT en génie mécanique, j’ai été pris dans une école d’ingénieur à Paris… et là j’ai compris que je ne retournerai pas sur les bancs de l’école : je voulais vivre mon rêve”
Victor s’installe alors à Concarneau et fait ses armes en assistant pendant un an un skipper professionnel. En 2023, il participe à sa première Mini-Transat, course en solitaire et sans assistance. Il est à la première place du classement provisoire de la première étape reliant les Sables-d’Olonne et les Canaries, quand il s’aperçoit qu’un de ses safrans est endommagé… et impossible à réparer. “Le mot résilience a alors pris tout son sens ! J’ai dû encaisser le choc et ramener le bateau à son point de départ… ”
Une histoire inspirante
Aujourd’hui, le skipper de 29 ans est à la recherche de sponsors pour participer à la Solitaire du Figaro en 2005 : “j’aimerais emmener dans l’aventure des entreprises suresnoises. Au-delà de la visibilité que cela peut leur apporter, je leur propose de venir raconter mon histoire aux salariés, une histoire dans laquelle ils peuvent se projeter en se disant “moi aussi j’ai un projet personnel, avec beaucoup de travail et de passion, je peux le réaliser” .
Un parcours que cet enfant du quartier Mont-Valérien, ancien élève de l’école des Raguidelles, aimerait aussi transmettre aux enfants suresnois, “pour faire germer dans leur tête l’idée qu’avec de l’énergie tout est possible”
Son horizon ultime ? Une participation au Vendée Globe bien sûr… ! ” En attendant, Victor continue d’apprendre : il participe en ce moment au chantier d’hiver du bâteau du skipper Benjamin Ferré, ancien étudiant de Skema, à Suresnes, qui prépare… le Vendée Globe.