Nadine Leroux tricote la solidarité

Nadine Leroux, fondatrice de l'association Trico'Dons
Fondatrice de Trico’dons Nadine Leroux s’investit sans compter malgré la maladie pour apporter aide et réconfort aux personnes démunies.

“C’est une véritable entreprise ici !” , sourit Nadine Leroux en faisant visiter le local de l’association, prêté par la mairie, où une dizaine de tricoteuses s’attèlent à l’ouvrage. “Voilà les moufles, là les doudous, là-bas les couvertures…. Nous avons de l’imagination ! ”

Oubliez les tricots démodés, la quarantaine de bénévoles de l’association s’emploie à créer des pièces en laine aussi jolies qu’utiles. « Les gens nous disent « quel bonheur d’avoir des choses belles, neuves, jamais portées ». C’est ce que je veux : apporter du bonheur. »

C’est aux Alizées, en 2017, que tout a commencé. Avec d’autres Suresnoises, Nadine relève le défi lancé par l’institut Curie : tricoter des carrés roses pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein. « Cela m’a aidée à faire face à la maladie. J’ai eu envie de continuer à tricoter, tout en étant utile pour les autres. » La mission de l’association qu’elle fonde est toute trouvée : tricoter pour donner. De fil en aiguille, Trico’dons se fait connaître, l’équipe de bénévoles grossit, les dons de laine affluent de toute la France. « Nous donnons tout ce que nous réalisons au Secours populaire, à Emmaüs, aux Restos du coeur ou encore au Celije », détaille-telle. « Certaines personnes très démunies ont mon numéro, elles savent qu’elles peuvent m’appeler à tout moment, même pour un moment de papote. Ça fait du bien parfois… »

« Cette association, c’est son bébé »

Par un hasard de la vie, Nadine a été amenée à jouer son propre rôle dans le dernier film de Julie Navarro, Quelques jours pas plus. « L’équipe de tournage m’a repérée au vestiaire Saint-Bernard. À l’écran, on me voit avec mes sacs bourrés de bonnets ! »
Malgré la chimiothérapie qui l’affaiblit, celle qui se décrit comme une « battante » continue de s’impliquer sans compter. « Pendant un an, je suis allée à l’école Montessori de Suresnes pour apprendre à tricoter aux enfants. J’ai adoré cette expérience mais être face à 24 petits, cela devenait épuisant », reconnaît-elle.

Aujourd’hui, les tricoteuses se relaient une heure par semaine à l’école des Raguidelles, où leur prestation est rémunérée. Des fonds qui permettent à l’association de financer ses frais de fonctionnement. « Hyperactive », « courageuse », « exigeante » : voilà les adjectifs qui viennent spontanément aux tricoteuses quand elles évoquent Nadine. « Cette association, c’est son bébé… », confie l’une d’elle. Un bébé qu’elle compte bien continuer à faire grandir.

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