Le Point Justice propose aux Suresnois des consultations gratuites et confidentielles avec des professionnels dans le domaine de l’accès à la justice, de la vie familiale et de l’aide aux victimes, notamment les femmes victimes de violences. À partir de ce mois de mai, il ouvre des permanences destinées aux enfants et adolescents.
Orienter, informer, aider. Ouvert gratuitement à tous les Suresnois et à ceux qui travaillent à Suresnes, il propose des rendez-vous de spécialistes et d’associations. « Le premier contact téléphonique permet de cerner le ou les besoins spécifiques de la personne et de l’orienter vers la consultation juridique la mieux adaptée parmi les 17 proposées à Suresnes », explique Valérie Le Doeuff, agent d’accueil depuis 2007 au Point Justice.
Nouveauté en ce mois de mai : le Point Justice va pouvoir accueillir les mineurs à partir de 6 ans et jusqu’à leurs 18 ans. Une psychologue de l’association pour le couple et l’enfant (APCE 92) assurait déjà des permanences pour les enfants et adolescents qui souhaitaient avoir un espace d’expression libre, hors présence des parents. À présent, L’UDAF 92 (union départementale des association familiales) va également pouvoir mettre en place des médiations pour apaiser les éventuelles tensions entre parents et enfants mineurs et proposer des ateliers extérieurs pour les enfants de parents séparés. Une avocate intervenant déjà au Point Justice va, elle aussi, mettre en place une « permanence des mineurs » offrant la possibilité aux enfants d’être entendus et de leur expliquer leurs droits.
Permanence des mineurs :
Madeleine de Vaugelas, avocate et auditeur d’enfants
« Mon cabinet d’avocat est à Suresnes, et j’assure une permanence gratuite dans le cadre de l’accès au droit au Point Justice de la mairie de Suresnes depuis 5 ans, avec 4 de mes confrères. J’ai suivi une formation spécifique d’auditeur d’enfants et dès ce mois de mai, dans le cadre d’une permanence des mineurs, je vais pouvoir recueillir la parole des enfants et adolescents de 6 à 18 ans, » annonce avec enthousiasme Madeleine de Vaugelas.
Les droits de l’enfant ont pour objectif de lui permettre de bien grandir. Parmi ces droits : celui, méconnu, d’être entendu sur toute question l’intéressant : école, orientation scolaire, conseil de discipline, choix vestimentaire, religion, conflit amical ou familial séparation ou divorce des parents… « Mais l’auditeur n’est ni un juge, ni un psychologue, ni un médiateur, il est simplement un facilitateur neutre et impartial de la parole. Ce dispositif se passe en deux temps : le recueil de la parole de l’enfant puis un moment de restitution avec les adultes », précise Maître Vaugelas. L’enfant mineur lui-même ou ses parents peuvent prendre rendez-vous auprès du Point Justice.