C’est entendu : la propreté de la ville est l’affaire de tous. Mais si la très grande majorité des Suresnois agit en conséquence, à l’inverse, par méconnaissance ou indifférence aux règlements, voire par incivisme certains habitants de la ville, ou des alentours, s’affranchissent des règles communes et ternissent la qualité du cadre de vie suresnois.
Avec un budget annuel de plus de 3 millions d’euros et 76 agents dédiés aux prestations de propreté Suresnes déploie pourtant des moyens conséquents pour assurer un service de qualité.
La Ville a aussi multiplié les campagnes d’information et de pédagogie promouvant le respect des jours de tri, la prévention des dépôts sauvages, l’abandon des mégots de cigarette ou des déjections canines sur la voie publique.
Avec la crise sanitaire, les masques sont devenus un outil du quotidien et une nouvelle source de pollution urbaine. La progression du commerce en ligne se traduit, quant à elle, par une augmentation des volumes de cartons d’emballage et de leurs dépôts irréguliers à même le sol. Les services municipaux ont identifié 43 points noirs nécessitant des corrections quasi quotidiennes sur des « tas sauvages ». Et en 2020 ils sont intervenus pour effacer 134 graffitis.
Suresnes est résolument déterminée à verbaliser les incivilités qui salissent la ville. Sous l’impulsion du Maire, Guillaume Boudy, le montant des sanctions prévues par le règlement municipal a été porté à son maximum.
Ainsi, tout dépôt sauvage s’il peut être lié à un particulier, un syndic ou un commerce fera l’objet d’une facturation forfaitaire systématique du coût de la collecte et du traitement.
Sur les sanctions applicables (verbalisation par des agents de police) :
- Non-respect de la réglementation en matière de collecte des ordures : 35€ par PVe (Procès Verbal électronique).
- Abandon de déchets (ou déjections) en un lieu public ou privé, sauf emplacement réservé à cet effet par l’autorité administrative : 135€ par PVe
- Abandon d’épaves de véhicules ou d’ordures, déchets, matériaux et autres objets transportés dans un véhicule : jusqu’à 1500€.
- Non-respect d’un arrêté de police : jusqu’à 38€.
Exemple d’application :
- Mégots, masques, etc. jetés sur la voie publique : 135€
- Bacs présents sur la voie publique en dehors des horaires de collectes : 35€
- Tas sauvages (le fauteuil) : 135€
- Non ramassage des déjections canines : 38€
De plus, la Ville prévoit de facturer certaines incivilités (facturation par le service Environnement) :
- La délibération n°1812delib12N relatif au tarifs de droits de voirie, prévoit de facturer les responsables de dépôts sauvages pour enlèvement et le traitement de ces déchets entre 69 et 93,8 € (ce montant peut s’élever à 121,9 € lorsqu’il s’agit de déchets de chantier).
- La délibération n°1912delib43C-DE, relative à l’occupation non autorisée du domaine public, prévoit de facturer les usagers des bacs qui sont présents sur la voie publique en dehors des horaires de collecte. Le montant s’élève à 35 € par dispositif et par jour. La période de constat s’étend sur 21 jours (auxquels on soustrait les jours de collecte). Aussi, pour un bac Ordures Ménagères et un bac Collecte Sélective présents sur la Voie Publique, le montant s’élève à 1 050 €.
La Brigade Verte
Enfin, engagement fort du Contrat de mandat, la brigade verte constituée d’agents formés au Code de l’Environnement est en cours de constitution. Sa mission : faire respecter la propreté dans les rues de la ville. Si cela passera d’abord par une sensibilisation aux bons comportements, elle pourra aussi sanctionner les atteintes à notre environnement.
La Ville continue par ailleurs à améliorer le traitement des déchets. Six nouveaux points d’apports volontaires pour les emballages en verre seront déployés d’ici mars 2022. Dans le cadre du renouvellement du marché de collecte en porte à porte, Suresnes prévoit par ailleurs, à l’échelle de Paris Ouest La Défense, la possibilité d’augmenter la fréquence de collecte des EMR (emballages ménagers recyclables, papiers et cartons…) si la situation le nécessite. Enfin une campagne de sensibilisation en porte-à-porte pour favoriser le tri des emballages sera menée dès le mois d’octobre auprès de 6169 logements des bailleurs Sequens et Hauts-de-Seine Habitat.
Les bacs ça se rentre !
Trop de bacs restent présents sur la voie publique hors des jours collecte, et dans certains cas 24h sur 24, ce qui entraine des problématiques d’hygiène, empêche le cheminement piéton et peut susciter la présence de dépôts sauvages à proximité. Propriétaires individuels et syndics ont pourtant l’obligation de disposer d’un local de stockage. La règle est simple et, particulier ou commerçant, nul n’est censé l’ignorer : les bacs doivent être sortis au plus proche de la collecte et rentrés au plus tôt après celle-ci. Pour le contrevenant l‘addition peut vite être salée : avec 21 jours de présence constatée il en coutera (déduction faite des jours de collecte) 420 euros par bac d’ordures ménagères et 630 par bac jaune (emballages recyclables).
Les mégots par terre polluent les mers
Le temps de dégradation d’un mégot va jusqu’à 12 ans. Son filtre, considéré comme un déchet plastique, contient 4000 substances toxiques et polluantes (acide cyanhydrique, naphtalène, nicotine, ammoniac, cadmium, arsenic, mercure, plomb…) qui résultent de la combustion de la cigarette, dont certaines sont toxiques pour les écosystèmes. Or sa légèreté lui confère une grande capacité de dispersion : entraîné par les eaux de pluie et celles utilisées pour le nettoyage des voies publiques un mégot jeté par terre a toutes les chances de rejoindre les mers et les océans.
Bon à savoir
- Le nombre et la taille des bacs peuvent être augmentés sur demande des propriétaires ou commerçants.
- L’application CiviSuresnes permet de signaler toute anomalie concernant la propreté des rues.
- Pour retrouver les dates des jours de collecte secteur par secteur, rendez-vous ici.
Pour résumer :
Compétence de l’Etablissement public territorial Paris Ouest La Défense (POLD)
Tout ce qui concerne les déchets (ramassage, encombrants) est une compétence de POLD.
Le titulaire actuel du marché de collecte en porte-à-porte est également la société Sepur.
La propreté au quotidien : comment la ville de Suresnes entretien l’espace public.
Les 76 agents du prestataire de la ville en charge de la propreté interviennent 6 jours sur 7 sur le territoire de la commune, divisé en 22 secteurs. Ils balaient les rues, vident les corbeilles et doivent également s’adapter aux considérations saisonnières comme le ramassage des feuilles en automne.
Des moyens mécanisés sont mis à la disposition des agents :
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- 1 train de lavage (gros moyens mécanisés : balayeuse et laveuse) : les rues sont lavées à minima 1 fois par mois. Les zones commerçantes situées dans le périmètre des marchés forains sont lavées 2 fois par semaine.
- 2 véhicules plateau dits volants nettoient les voies difficiles d’accès, récupèrent les sacs déposés par les agents à pieds, interviennent pour nettoiement suite aux accidents sur voie, ramassage de corbeilles de rues, etc.
- Une mini-balayeuse et une mini-laveuse évoluent sur certaines zones comme le centre-ville, le quadrant, la halle du marché Caron.
- 8 Gluttons qui s’apparentent à des aspirateurs de rue sont déployés sur le territoire et utilisés par les agents à pied.
En complément : une équipe supplémentaire est dédiée au nettoiement des marchés forains de la ville (hyper-centre pour le marché Zola ainsi que la halle et la dalle Caron pour le marché dit du même nom).