Pour que Maxine puisse continuer à s’adonner à la passion qui a changé sa vie, le Cercle d’Escrime Suresnois a créé une section handisport.
C’est une histoire qui aurait pu s’arrêter net. Maxine a 10 ans lorsqu’elle découvre l’escrime : « Je n’avais pas d’activité et j’avais énormément besoin de me défouler, raconte la jeune fille de 17 ans, hémiplégique et épileptique. J’ai tout de suite aimé. » Dès lors, Maxine s’entraîne avec constance, acquiert les techniques du fleuret, gagne en rapidité, en coordination et en maîtrise. Mais, au bout de quelques années, elle se heurte à un obstacle, qu’elle croit d’abord insurmontable : « à partir de 14 / 15 ans, c’est devenu difficile. Mon corps ne suivait plus. J’ai pensé à tout arrêter ».
« Ici ce n’est pas à elle de s’adapter »
Ceux qui l’ont vu évoluer et s’épanouir au fil des années ne peuvent se résoudre à la voir abandonner : « Nous lui avons alors proposé de tirer en fauteuil , raconte Anne Sarrabezolles, la présidente du Cercle d’Escrime Suresnois. Maxine et ses parents ont tout de suite été partants. Nous avons
donc monté la section handisport. » « Ce sont les personnes valides, en fauteuil,
qui affrontent Maxine à tour de rôle », explique Aymerich, l’un des enseignants du club. « Pour une fois dans sa vie, ce n’est pas à elle de s’adapter, souffle avec émotion Stéphanie, la mère de Maxine. Elle est intégrée dans un club et les jeunes valides, eux, sont sensibilisés au handicap. C’est doublement inclusif. » Plus motivée que jamais, la jeune escrimeuse a participé en septembre à sa première compétition officielle en Handisport et a eu la joie de prendre part en octobre au stage Jeunes à Potentiel de la Fédération Française Handisport, qui regroupe des athlètes de moins de 16 ans, tous handicaps moteurs et sensoriels confondus. « C’était super, témoigne-t-elle le regard pétillant. J’ai pratiqué 6 heures par jour et rencontré des jeunes de toute la France.» Maxine vise une victoire en championnat de France, avec en ligne de mire un rêve de moins en moins inaccessible : les Jeux Paralympiques. (photo Sami Darwish)
« Pour le matériel restant à acquérir, nous avons lancé une campagne de dons, précise Anne Sarrabezolles. Le Lions Club de Suresnes a annoncé sa contribution. ».
Cercle d’Escrime Suresnois, centre sportif du Belvédère, 65 bis rue Gambetta
En savoir +
Retrouvez plus d’informations sur ces@ces.asso.fr