Réunion des agents du centre communal d'action sociale de Suresnes CCAS.
Ce dispositif du CCAS (centre communal d’action sociale) est opérationnel entre le 1er juin et le 15 septembre. Il permet d’activer très rapidement une veille sanitaire, dès que les prévisions météo annoncent sur 3 jours des températures supérieures à 31°C le jour et 21°C la nuit, et sur décision de la Préfecture (« vigilance orange »).
Lutter contre l’isolement
À Suresnes, le plan canicule s’insère dans le dispositif de lutte contre l’isolement, mené tout au long de l’année. Il est proposé à toute personne en situation d’isolement et souffrant de solitude, notamment les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. C’est un accompagnement global par des professionnels du CCAS, qui vise à favoriser le maintien à domicile, en développant des rapports de solidarité entre les habitants, en favorisant l’accès à la culture et aux loisirs, en prévenant certains troubles dus à l’âge, à la maladie ou au handicap. Il se concrétise par des visites à domicile, des ateliers, des rencontres intergénérationnelles…
Se préparer
Avant les premières fortes chaleurs, les agents du CCAS rencontrent les partenaires pour les sensibiliser : médecins, pharmaciens, professionnels de santé, hôpital Foch, services d’aide à domicile, bailleurs sociaux, Ehpad et résidences senior, Croix-Rouge et Protection civile, etc. Les personnes déjà recensées sur le registre nominatif sont
appelées pour savoir si elles maintiennent leur inscription. À cette occasion, une vérification des informations (coordonnées, état de santé, visites, proches) est réalisée.
Evaluer
On évalue également leur fragilité par rapport au risque caniculaire grâce à un questionnaire simple établi avec l’unité de gériatrie de l’hôpital Foch :
Vert : la personne n’a pas ou peu de problèmes de santé et n’est pas isolée.
Orange : la personne a des problèmes de santé (qui peuvent surgir du fait d’un épisode caniculaire), et/ou est isolée
Rouge : réservé aux situations de crise, quand la personne doit être prise en charge par les urgences à cause de la chaleur.
Toutes les informations recueillies sont confidentielles, le logiciel est conforme à la réglementation RGPD et la dizaine d’agents qui y ont accès est nommée par arrêté
municipal. Si la vigilance orange est déclenchée, le mode d’action sera adapté à chaque personne, selon le niveau de vulnérabilité que l’on a ainsi déterminé.
À savoir :
217
→ le nombre de personnes inscrites sur le registre nominatif en 2023 (qui recence les personnes fragilisées)
802
→ le nombre d’appels passés en 2022, dans le cadre du Plan Canicule
17
→ le nombre de professionnels du CCAS formés pour assurer cette veille sanitaire
Passer à l’action
Dès le déclenchement de la vigilance orange, il s’agit de s’assurer que les personnes inscrites au registre vont bien. Si l’état de santé d’une personne se dégrade, un agent du dispositif canicule rappelle dans les 24 heures et ses proches sont informés. Si elle peut se déplacer, elle est orientée vers un lieu rafraîchi.
En cas de doute, des agents du CCAS, des bénévoles, des membres de la Protection civile ou de la Croix-Rouge se rendent à son domicile. Ils s’assurent qu’elle s’hydrate, font baisser la température du logement quand c’est possible. On prend des nouvelles dès le lendemain. Et si la personne ne va pas bien, on fait appel aux sapeurs-pompiers. Enfin, si elle ne répond pas, elle sera rappelée quelques heures plus tard et s’il n’y a toujours pas de réponse, ses proches sont contactés.
Objectif de la journée : connaître la situation de toutes les personnes vulnérables. Le dispositif est opérationnel 7 jours sur 7 et prend fin sur décision de la Préfecture.
S’adapter
Cette année 2024 est particulière : de nombreux bénévoles sont engagés sur l’organisation des JO de Paris et donc moins disponibles pour le plan canicule. Alors le CCAS s’est adapté : la Protection civile a formé 40 professionnels et bénévoles à évaluer précisément la situation d’une personne en difficulté chez elle et prendre les mesures adaptées.
Renforcer
Cet été, l’action de la lutte contre l’isolement est renforcée grâce à un financement du département des Hauts-de-Seine : « Oyes ». Cela permet d’embaucher à mi-temps un étudiant en juillet et en août. Pendant deux mois, cette personne mettra son dynamisme et sa bonne humeur au service des personnes âgées demandeuses, en leur téléphonant, en leur rendant visite, en leur proposant des sorties ou en les accompagnant pour des activités collectives. « Oyes » poursuit trois objectifs : lutter contre l’isolement des personnes âgées pendant l’été, promouvoir les liens intergénérationnels et lutter contre la précarité étudiante.
Pour tout renseignement sur le plan canicule (y compris les inscriptions au registre nominatif) et la lutte contre l’isolement, contactez le 01 41 18 38 58.