Dans les coulisses du… centre de tri de Nanterre

Photo Yazid Menour / Ville de Suresnes

Premier opérateur public d’Europe pour le traitement des déchets, le Syctom assure ce service public pour 82 communes en Île-de-France. Une mission technique, avec un objectif ambitieux : zéro déchet non valorisé.

Déplacer des montagnes

Sur le site de Nanterre, le contenu des bacs jaunes de 13 communes,
dont Suresnes, est déversé 6 jours sur 7 dans l’immense zone de réception des déchets. Ce centre traite les déchets prétriés de 1,6 million de Franciliens. 25 % d’entre eux, impossibles à recycler, partent à l’incinération. « On retrouve tous les jours des objets qui n’ont rien à faire là, indique Christelle Bompas, chargée de sensibilisation au Syctom. Des bassines, des valises, des skis, des trottinettes, et même parfois des armes et des grenades… ».

Photo Yazid Menour / Ville de Suresnes

Photo Yazid Menour / Ville de Suresnes

Des machines performantes…

L’ensemble des emballages plastiques et métalliques est traité. Le process intègre des technologies ultra innovantes et performantes de tri automatique : cribles balistiques pour séparer les corps creux et les corps plats, trieurs optiques pour classer par matière, séparateurs magnétiques pour capter les emballages en acier… La chaîne de tri traite 17 tonnes par heure.

Et des humains irremplaçables

Dans les cabines de tri, les opérateurs contrôlent et affinent la sélection des matières recyclables par catégorie, corrigeant les erreurs des machines.

Photo Yazid Menour / Ville de Suresnes
Photo Yazid Menour / Ville de Suresnes

 

Les déchets, c’est de la balle !

De grosses presses compriment les déchets pour en faire des paquets, matière par matière (papier, acier, aluminium…). C’est la « mise en balles ». Des camions viennent ensuite récupérer ces paquets et les emportent vers les filières de recyclage adaptées. Quand c’est possible, le transport fluvial est privilégié : le papier trié à Nanterre est ainsi acheminé en péniche dans une cartonnerie près de Rouen.

Déchets bien triés, facture qui baisse

Un meilleur tri, c’est la taxe sur les ordures ménagères qui baisse ! La recette principale du Syctom provient de la contribution des collectivités, calculée en fonction
du poids des déchets de chacune d’entre elles. Pour financer cette redevance, les habitants payent la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), rattachée à
la taxe foncière. Le traitement des ordures ménagères est facturé plus cher que celui des emballages recyclables : 100 euros la tonne contre 19 euros. Objectif : inciter les communes à faire de la pédagogie auprès des administrés sur les bonnes pratiques de tri.

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