Comment êtes-vous devenu artificier ?
Il y a peu de choses qui réunissent autant petits et grands qu’un feu d’artifice. C’est un imaginaire de rêves que l’on porte en nous depuis l’enfance. Je suis né un 14 juillet, c’était peut-être un signe ! Petit, j’étais fasciné par les effets pyrotechniques et il y a quelques années, un peu par hasard grâce à un contact, c’est devenu mon métier. Aujourd’hui, je suis Président de la société Fêtes et Feux. Je m’occupe des grands projets, je suis au contact des clients, c’est ce qui me passionne. Pendant des semaines et des mois, on travaille ensemble sur un projet, et le jour où cela arrive, l’adrénaline monte. Toute l’équipe retient son souffle jusqu’au bouquet final. Quand on est sur le terrain, on a le sentiment d’être sur scène. On cherche la réaction du public, c’est ce qui nous porte.
En quoi consiste le métier d’artificier ?
C’est une profession assez singulière. Nous travaillons pour des acteurs privés comme le Château de Versailles, avec des particuliers pour des mariages ou des séminaires d’entreprises, et avec les communes pour les fêtes nationales. C’est un métier créatif. Nous élaborons avec les équipes les différents tableaux pyrotechniques, souvent en synergie avec des musiques. Mais c’est tout de même un métier assez exigeant. Pour un feu d’artifice à 23 heures, nous commençons la journée à 8 heures et nous terminons aux environs de 2 heures du matin, le temps d’installer, de procéder au déminage, etc. Parfois dans des conditions météorologiques rudes, comme pour le 31 décembre.
Quel est le thème du feu d’artifice cette année à Suresnes ?
Le thème de cette année est le sport, à l’occasion des Jeux olympiques. Il y aura en tout neuf musiques, pour un spectacle qui durera vingt minutes. Nous avons voulu créer des tableaux originaux, très variés, pour honorer le cadre exceptionnel du mont Valérien. À Suresnes, les habitants ont la chance de pouvoir profiter du feu depuis l’esplanade de l’Abbé Franz Stock. C’est un lieu magnifique où le public est au plus près du spectacle, et a la possibilité d’observer chaque coup de pinceau.