Photographe, vidéaste, réalisateur de podcasts, recueilleur de récits… Depuis sa rencontre avec le théâtre Jean Vilar en 2019, Arnaud Kehon n’a de cesse de déployer ses talents pour tisser des liens avec Suresnes et ses habitants.
Lorsqu’il répond à l’appel à candidatures du théâtre qui envisage de repenser son identité visuelle, en 2019, Arnaud Kehon ne sait pas encore que ce projet ouvre un nouvel acte de sa vie professionnelle. Le brief initial : photographier la Cité jardins et le théâtre avant les travaux d’agrandissement. Ce sera le début d’une collaboration féconde, nourrie par une compréhension mutuelle immédiate avec l’équipe de l’établissement culturel. « Jean Vilar est devenu ma deuxième maison », confie-t-il. Si la première commande excluait les portraits, Arnaud, amoureux de la rencontre, demande dès la deuxième saison à photographier les gens. Depuis trois ans, il fait poser les Suresnois, toujours avec bienveillance et respect. Personne ne lui a jamais fait faux bond. Certains, plus réservés, ont préféré contribuer autrement : en fabriquant des décors ou des costumes. Pour cette nouvelle saison 2025-2026, des couturières suresnoises amateures ont réalisé des pièces magnifiques (voir Suresnes mag 371, juin 2025). « Leur travail m’a profondément touché. Je veux le valoriser, le sublimer, les rendre fières. »
Un attachement profond à la ville
Tombé sous le charme de la Cité-jardins, Arnaud en explore les rues, les briques, apprécie son calme. Il s’intéresse à son histoire, à ce « projet centenaire toujours porteur de sens ». Il arpente Suresnes à pied, rencontre ses habitants, s’attache à eux. « Les Suresnois sont curieux et aimables. Le contact est facile. » Carolyn Occelli, directrice du théâtre Jean Vilar, parle d’un homme « discret » dont le travail reflète la sensibilité. « À chaque nouvelle saison, ses photos racontent un nouveau chapitre. Il agrège les talents, donne à voir la beauté, les contrastes, la diversité de Suresnes. » Arnaud Kehon raconte la ville avec tendresse et précision. Il capte les visages, les lieux, les instants avec une justesse rare. Son regard, à la fois artistique et humain, contribue à écrire une histoire visuelle collective et vivante de Suresnes.
