Relations internationales

Sacs en toile de jute contenant des grains de café.

Suresnes a internationalisé ses actions de développement et de solidarité au quotidien. Dans le prolongement du jumelage, elle a souhaité s’impliquer dans le champ de la coopération décentralisée auprès de Kragujevac (Serbie) à la suite du conflit en Ex-Yougoslavie et, depuis 1998, auprès du Cap-Haïtien (Haïti).

Même si les réalités sont différentes, Suresnes et ses villes partenaires font face aux mêmes enjeux de développement local pour contribuer au bien-être de leur population. Même si les contextes économiques, culturels et sociaux sont différents, les autorités locales ont à répondre aux besoins des habitants, malgré une certaine raréfaction des moyens et une demande croissante des populations.

Qu’est-ce que la coopération décentralisée ?

La coopération décentralisée, ou « action extérieure des collectivités territoriales » est définie par la loi du 25 janvier 2007, relative à l’action extérieure des collectivités territoriales et de leurs groupements :

«Les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent, dans le respect des engagements internationaux de la France, conclure des conventions avec des autorités locales étrangères pour mener des actions de coopération ou d’aide au développement. Ces conventions précisent l’objet des actions envisagées et le montant prévisionnel des engagements financiers. »

Concrètement, elle revêt différentes formes d’appui et d’échanges d’expériences avec des collectivités locales étrangères partenaires.

Ses objectifs globaux sont de :

  • contribuer au développement local durable des régions concernées dans le respect des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et du futur « Agenda de Développement Post-2015 »
  • appuyer la mise en œuvre de la démocratie en renforçant les capacités de gouvernance locale
  • contribuer au rayonnement de la francophonie.

Elle se concrétise par des échanges de savoir-faire d’élus à élus et de techniciens à techniciens, sans se substituer à la collectivité partenaire. Coopération signifie « opérer ensemble ». Il s’agit d’une véritable démarche partenariale et non d’assistanat. Les deux collectivités partenaires partagent et coconstruisent des outils, des méthodes et des pratiques et bénéficient de la coopération.

L’action extérieure de la ville de Suresnes s’inscrit dans ces principes et valeurs.

La coopération auprès de ses collectivités partenaires se traduit à la fois par un appui à la bonne gouvernance et par le renforcement des capacités institutionnelles de ces communes.

L’objectif est de donner un sens au mot démocratie, en accompagnant le processus de décentralisation et en apportant aux collectivités de ces pays, premier échelon au plus proche des citoyens, des outils, des méthodes et savoir-faire en matière de gestion locale pour permettre aux autorités locales de se réapproprier leurs domaines de compétence, pour être le chef d’orchestre de leur développement sur leur territoire.

La ville de Suresnes s’est engagée dans un accord de coopération décentralisée avec la ville du Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, depuis 1998. A l’occasion des 20 ans de la coopération, en juillet 2018, les deux collectivités ont souhaité renouveler cet accord de coopération, symbole fort de leur engagement respectif.

Le territoire du Cap-Haïtien est en proie à de profondes mutations. La ville doit faire face à un afflux de population venu des zones directement touchées par les catastrophes naturelles frappant régulièrement le pays. Ce phénomène massif d’exode rural a produit une croissance exponentielle de la population depuis les années 1950. On estime que la population du Cap Haïtien aurait été multipliée par 20 en 60 ans avec 700 000 habitants sur l’agglomération.

La ville capoise est confrontée à une urbanisation non maîtrisée, à l’insalubrité et à un manque de moyens de l’Etat et des collectivités locales.

Pourtant la ville dispose d’un véritable potentiel de développement économique et touristique auquel Suresnes croit depuis le début de la coopération. Le Cap-Haïtien était appelé au XVIIIe siècle le “Paris de Saint-Domingue”. La ville se caractérise par un centre historique à l’architecture coloniale remarquable, en partie classée au patrimoine national, elle possède un port et un aéroport, se trouve à proximité de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et de plages sauvegardées…

L’une des plus-values de la coopération décentralisée entre Suresnes et le Cap Haïtien est de favoriser l’essor d’un écosystème pour refonder l’ordre local, créer des synergies entre acteurs nationaux et locaux pour une réelle gouvernance territoriale, se donner le temps pour l’appropriation de la conduite du changement et, renverser ainsi le paradigme de l’assistanat qui prévaut aujourd’hui en Haïti.

La Ville de Suresnes est jumelée depuis 1967 avec la ville de Kragujevac, ancienne capitale culturelle de Serbie, qui est située à 125 km au sud de Belgrade.

Touchée par les conséquences du conflit qui s’est déroulé en ex-Yougoslavie dans les années 1990, Kragujevac connaît une crise économique et sociale grave : chômage, manque d’investissement industriel, chute de son économie, afflux de nombreux réfugiés serbes venus d’anciennes républiques yougoslaves. Kragujevac a été la première ville à s’opposer au régime de Milosevic et a subi, de ce fait, des restrictions financières qui ont pénalisé son évolution. A l’issue du conflit, le revenu salarial a chuté d’environ 1000 %.

C’est dans ce contexte que la ville de Suresnes a décidé d’élargir le champ des actions du jumelage à des actions de coopération décentralisée avec la ville de Kragujevac, pour apporter un appui à la mairie. Aujourd’hui, la situation économique commence à s’améliorer.

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